22.10.10

Portugal é fixe, não é ?

Foz
Jardins de Serralves
Casa do Cha de Serralves - bolos de chocolate deliciosos...


Petit coup de déprime ces derniers jours, après une semaine incroyablement incroyable d'incroyabilité. Découvrir tous ces quartiers, tous ces endroits inconnus dans ma propre ville en si bonne compagnie, ne penser aux cours que quand on y va, savourer le soleil revenu pour 7 jours d'été indien... Forcément, quand ça s'arrête, ça fait un peu mal. J'ai passé trois jours à aller en cours et à bailler, à me rendre compte peu à peu que la moitié de mes profs sont profondément soporifiques, et que l'autre moitié parle trop vite pour que je la comprenne. Bizarre impression que, si j'arrivais à me concentrer un chouia plus, je comprendrais tout, mais que mon cerveau s'embourbe, et que tout m'échappe. Je suis au bord de comprendre, mais à 19h, je n'arrive plus à me concentrer, et Manuel Loff parle du Zentrum et du Front Populaire dans le vide. Frustrant.

Déjà plus agréable de remarquer que niveau conversation par contre, je m'améliore. Mon portugais a beau être follement aléatoire, j'arrive à me faire comprendre, je comprend, j'arrive à parler de choses et d'autres à rythme à peu près normal. Difficulté suivante : trouver des interlocuteurs. Car le portugais est timide. Si tu ne viens pas le chercher, le tirer par sa petite cape noire de praxista, il y a peu de chance pour qu'il vienne de lui-même te parler. Bien sûr il y a des exceptions, mais en règle générale, tous les Erasmus le disent : il est très difficile de faire la conversation à un portugais. Alors je m'exerce avec Beatriz, on déblate du portognol comme on n'en fait plus, et ça ne ressemble à rien, mais c'est fou comme on arrive à se comprendre.

Beatriz, je la connais depuis 2 jours, et on s'est déjà dit plus de trucs qu'aux trois quarts des étudiants étrangers que j'ai rencontré ici. Les gens passent, on se sourit, on pousse de grands cris et on se serre dans les bras en soirée (à la mode italienne), mais dès qu'il s'agit de discuter, c'est plus compliqué. Tu viens d'où ? T'as déjà un appart ? Ah, des colocs brésiliens c'est cool, tu peux pratiquer o português comme ça... T'es allé à la dernière soirée ESN ? - Grande lassitude.

Mais parce qu'il y a quand même des bonnes nouvelles, qu'il n'y a pas que des factures d'électricité astronomique à payer, des bouteilles de gaz vides, des cours de socio à mourir d'ennui, des livres d'anglais à photocopier et le soleil qui disparait : je vais à Barcelone avec Julie ! Me replonger un peu dans l'espagnol, serrer la blonde dans mes bras, me remplir d'accent américain de ses potes jusqu'aux oreilles, et repartir Rua da Torrinha avec du soleil dans la tête. Vivement novembre.

N.B. Cet article est particulièrement inconsistant, je m'excuse de ne pas raconter plus mon quotidien... Il y a des milliers de choses dont je pourrais parler : cette fameuse praxe, Braga, Serralves, le régime portugais (celui-là, il mériterait des pages et des pages bien gratinées), la fac, les cours de danse auxquels j'espère m'inscrire.... J'essayerais de rendre le prochain article plus intéressant !

6.10.10

A mulher portuguesa no metro do Porto critica a palatalizaçao da Bryony : é pétainisto demais.

Il paraitrait que le premier mois terminé, à la tradition du premier bilan l'on doit se plier. Alors voilà, je ne l'ai pas fait exprès, mais je réalise alors que je clique sur 'Nouveau message' que ça fait tout juste un mois que je suis ici. J'ai l'impression d'y avoir toujours été, alors que tout mon quotidien respire encore la nouveauté. Des découvertes à la pelle, des voyages sur le tas, pas organisés, départ en retard, toujours. Régua et Pinhão ce week-end, pour profiter des derniers jours de vendanges et se délecter de quelques gouttes gratos de Porto millésimé. Braga hier, profitant do Centenario da Republica - et donc jour férié - pour une échappée vers le nord. Eh ben au nord il fait froid. (Et à part ça ? Superbe Mosteiro Bom Jesus perdu au milieu de la forêt, j'essayerais de penser à mettre une photo plus tard).

Mes cours commencent à ressembler à quelque chose, sur le papier et dans ma tête. Ma coloc prend des allures de gentille petite famille cuisinant des gâteaux au carottes à ne plus savoir qu'en faire. Les soirées ESN ont commencé en trombe vendredi dernier sur de la techno à ch***, et hier soir au rythme du fado (Portuguese Night oblige) et des chants universitaires des golios que sont les 'capes noires'. Des rencontres, les premiers étudiants français croisés depuis que je suis ici, et la bizarre impression que converser en français avec mes compatriotes n'a rien de normal et que je serais bien plus à l'aise en anglais, malgré mon déficit de vocabulaire et mes erreurs de grammaire... Pour la même impression à propos du portugais on repassera - plus tard. Des polonais par dizaines, mon busy buddy qui se fout de mon accent mais corrige quand même mes fautes et me paye des verres, donc il est pardonné. De la pluie pluie pluie - et mon parapluie Monoprix 2€ défoncé par un coup de vent. Pingo Doce ferme à 20h les jours fériés :-o ! Un chant impromptu dans l'escalier du local ESN : "Don't goooooo" (version polyphonique).

Dans deux jours, je pars retrouver le soleil au Surf Camp de Peniche!
Dans six jours, c'est Max qui vient me retrouver pour une semaine portuense... :-)

P.S. Ne jamais jamais jamais promettre de finir un article plus tard, c'est juste impossible de s'y remettre 2 semaines après. Désolée pour ceux que mon périple lisboeta aurait passionné...

Cycy, si tu me lis... Et pour les autres : pastel de nata de Belém. Fait partie des choses qui, même dans le cas où mon année se révélait un échec total, voire retentissant, m'empêcherait de regretter ma destination.
Portugal, amo-te.