29.12.10

Edinburgh

The Castle

Cow Gate

Calton Hill


Greyfriars Bobby

Dean Village

Papa, l'Ecosse a besoin de toi pour soigner ses rodho !

7.12.10

Piqûre de rappel : pourquoi c'est toujours ultra fixe de vivre au Portugal

Iza (ma bien-aimée coloc, au cas où je ne l'aurais pas encore assez dit) est rentrée de son week-end à Évora complètement déprimée. Elle avait perdu son portefeuille et tous ses papiers, de même que son portable, avait connu une désillusion sur la gente masculine portugaise assez considérable, et, comme si ce n'était pas déjà assez, il avait plu tout le week-end. Quand je l'ai vu revenir en traînant les pieds, prête à désavouer le Portugal et à sauter dans le premier avion pour Krakow, j'ai senti le désespoir me gagner moi aussi. Mais qu'est-ce qu'on foutait dans ce pays où rien ne marche comme on veut, où personne ne se bouge pour rien, où ma carte de photocopie ne fonctionne qu'une fois sur cent ? Qu'est-ce qui nous avait pris de venir passer des mois sous la pluie, dans des apparts pas chauffés, dans une ville à demi abandonnée et qui s'écroule jusque dans notre rue* ? Quelqu'un pouvait-il nous expliquer pourquoi il n'y avait plus de pipettes au labo depuis deux semaines, pourquoi ma prof de socio s'obstinait à reporter mon exposé sur mes heures de cours, pourquoi il y avait des vers dans les castanhas de Cedofeita, et pourquoi, pourquoi, pourquoi le pur jus d'orange 100% fruit n'existait dans aucun supermarché ?

C'est donc complètement blasées que nous nous sommes attablées devant nos crackers, notre Toblerone et notre verre de Porto (merci Judyta, sans toi nous ne dînerions pas), et que la saison 7 de Grey's Anatomy est venue à nous, en dernier recours, histoire de nous rappeler que oui, certaines personnes sur Terre pouvait comprendre notre souffrance - cf Christina Yang devant le grave dilemme d'une greffe de poumon, cf aussi Lexie Grey qui a des problèmes avec sa mémoire photographique, cf enfin Callie Torres qui se fait larguer à l'aéroport alors qu'elle avait décidé de suivre sa copine mutée au Maliwi.

Amertume soudaine.

Et puis je me suis rendue compte que je partais en Ecosse deux semaines plus tard,et que je n'avais pas envie d'avoir l'impression de fuir Porto, et surtout pas envie d'appréhender le retour. Que cette année, je l'avais voulu, j'en rêvais. Que j'avais passé le concours Sciences Po avec l'image de la 3A clignotant dans ma tête. Partir où je voulais... A l'autre bout du monde, qui sait ? Bon, finalement, c'est le Portugal que j'ai choisi, l'Europe, une heure de décalage horaire. Mais mine de rien, le décalage culturel, lui, se ressent en permanence, parfois sous la forme de grosses claques et de désillusions, mais parfois aussi comme une libération. Alors voilà, j'ai décidé de redevenir optimiste. De sortir de l'hibernation dans laquelle le froid m'a plongé, de secouer un peu la lassitude qui s'est peu à peu installée, au cours de ces trois mois. J'avais besoin d'une piqûre de rappel : car, oui, c'est toujours super fixe de vivre au Portugal. Laissez-moi vous le prouver en 10 raisons.

1- On peut traverser le pays du nord au sud en 10 heures, et pour moins de 30 euros. Et oui, c'est un petit pays, mais au moins en un an, j'ai le temps de tout voir. De Bragança à Faro, à la mi-juillet le Portugal n'aura plus de secrets pour moi !

2- Porto possède un micro-climat qui peut vous faire vivre des expériences météorologiques extrêmes et complètement contraires en l'espace de moins de trois jours. Démonstration. Vendredi : température extérieure de 0°, température intérieure de 5°, temps sec et ensoleillé. Samedi : temps stationnaire, p'tête bien qu'y va pleuvoir, p'tête bien que non. En tout cas y fait pô chaud. On relève quelques éclairs, mais pas signe de pluie. Dimanche : température extérieure de 18°, on ouvre grand les fenêtres pour réchauffer l'intérieur, mais on les referme une heure plus tard pour une session de quarante heure de pluie tiède et incessante. La mousson de décembre. La rue devient torrent, l'eau infiltre toutes les pièces de la maison, mais il fait tellement chaud que je pourrais aussi bien être en tongs. Le Portugal, où l'invention du climat tropical à l'européenne.

3- Fréquenter une fac portugaise apprend à développer ses réflexes et son imagination. En effet, comme l'information/la salle de cours/le livre de la bibliothèque que vous cherchez n'est jamais là où vous pouvez le penser, il faut exhumer des trésors de créativité pour assister au bon cours, obtenir le bon formulaire ou faire une recherche bibliographique. Exemple : le planning des exams. Affiché pendant un jour et demi (ni plus ni moins) dans un couloir obscur dont je n'avais jamais entendu parler. Retiré sans raison aucune alors que pas plus d'un quart de la fac n'a dû pouvoir le consulter. Sensé reparaître sur le portail informatique. Pas de signe de vie depuis deux semaines.

4- Au Portugal, on peut faire du shopping le dimanche, et même jusqu'à minuit. Ouais ouais.

5- Au Portugal, les compagnies d'électricité nous donnent de l'argent parce qu'on a trop payé le mois dernier (et personne ne voulait nous croire quand on disait que c'était trop cher en novembre... Tsss).

6- Finalement, le portugais a beau être timide, il est très facile de trouver un sujet de conversation, il faut juste savoir lequel. J'ai appris de mes précédentes expériences que demander des renseignements au sujet du cours à son voisin de classe n'est vraiment pas la bonne méthode si on veut obtenir une réponse. Par contre, les sujets suivants ont rencontré un franc succès : la nourriture, le temps qu'il fait, le dernier match de foot. Pour ceux qui s'apprêterait à dire que c'est comme en France, je vous arrête tout de suite. Parce que oui, je parle ici de tout le monde, tout genre, tout âge, toute taille. Parce que non, il n'y a pas d'autre sujet universel. Si tu te lances au hasard sur une cible inconnue, c'est ces trois là et basta.

7- Au Portugal, ou au moins à Porto, il y a la praxe et ses petits praxistas tout de noir vêtus. En été c'était déjà très drôle de les voir suer dans leurs collants et sous leur cape. Maintenant, c'est encore plus marrant de les voir grelotter dans les mêmes conditions, tout en essayant de s'abriter des intempéries avec leur petite pochette en cuir.

8- Mes jambes sont dures comme du granit. C'est ce à quoi il faut s'attendre quand on vient vivre dans une ville construite sur une succession de collines.

9- Au Portugal il y a Izabela Stachowizc - alias Belinha Maya Stachowizca - et vivre avec une personne qui aime autant mes brownies, ça n'a pas de prix.

10- Et enfin, le Portugal c'est bien, parce que j'aime dire des mots avec plein de -chhh-, parce que j'aime faire du vin chaud avec du Minho en brique, parce qu'on peut acheter des marrons chauds partout dans la rue et que même, y a pas tout le temps des vers dedans, parce qu'on peut entrer dans les bars et aller aux toilettes sans consommer, parce qu'on peut rester dans ces mêmes bars pendant des heures avec un café, parce qu'on prend le temps, on prend le temps de tout. Parce que je peux partir de chez moi à l'heure du début de cours et toujours arriver avant le prof. Ca nuit à la productivité, mais qu'est-ce que c'est bon pour le moral.

* Référence à l'écroulement, naturel ou pas, on ne sait pas, d'une maison à 20 mètres de notre immeuble. Elle était "à vendre" depuis notre arrivée et sûrement depuis de longs mois, et les fenêtres étaient barricadées, comme celles des maisons de la moitié de notre rue. En trois mois, c'est la cinquième qui s'effondre et qui nous étouffe avec sa poussière et ses bulldozers.

30.11.10

Caralho, que frio !

Après une semaine de faible soleil - quoique assez fort pour vous défoncer les yeux, ici on a pas la neige mais on a les pavés blancs - la pluie est revenue. Doucement, sournoisement d'abord, puis version déluge comme elle a l'habitude de se montrer ici. Ca arrive sans prévenir, tu marches tranquillement sous un ciel gris et menaçant, et tu as à peine le temps de sortir ton parapluie - vert pomme de chez le chinois dans mon cas - que ça te submerge, d'un coup, sans petite bruine d'avertissement. Aguaceiro.

Hâte d'arriver à Edinburgh, qu'au moins le froid prenne un peu de sens, un peu de neige. Déjà marre de vivre dans un pays où tout est inversé. Où il fait plus frois dedans que dehors. Où j'enlève mes gants en sortant de chez moi, où je n'ai plus envie d'aller me coucher parce que je sais que la température intérieure de mon lit est de 10°, alors que dans la cuisine il fait 15° grâce au four (oui, j'ai encore fait un gâteau).

Dernières nouvelles : nous avons désormais un canapé ! Il gisait au carrefour Torrinha-Anibal Cunha, abandonné par ses anciens propriétaires - que l'on a d'ailleurs vu un quart d'heure plus tard revenir d'Ikea avec son remplaçant, tout beau, tout propre, tout neuf. Pourtant on comprend pas ce qui lui manque au vieux ! Bon ok, il est un peu déchiré - ça se recoud - il pue - mais ça se désodorise... Il est aussi infesté d'insectes - mais on a dur Raid - et recouvert de poussière crasseuse - mais un aspirateur, ça s'emprunte... Bref, le canap parfait, tout en armatures et en mousse moisie, amor a primeira vista. Nous voilà donc, Iza, Zosia et moi, rendues à pousser notre nouvel ami tout le long de la très trèèèès longue Rua Torrinha, heureusement dans le sens de la descente. Quelques pauses plus tard, on découvre que le canap fait aussi lit - vous savez, celui qui se déplie ! Notre enthousiasme en est renouvelé, et une fois rameuté un type à moustache pour nous aider, on arrive à traverser la rue et à déposer notre précieux en bas de l'immeuble. 

A l'heure où je vous parle, Ricardo-João-Pedro (il lui fallait un bon nom de portugais !) se porte bien, il est recouvert d'un magnifique drap blanc et trône dans notre salon sans fenêtre entre la table et les 3 chaises. Il a beaucoup plus à tous nos invités, venus hier soir fêter Andrzejki avec nous - car dans un monde aussi polonisé que le mien, on fête Andrzejki en faisant couler de la cire dans le trou d'une clé. Véridique.


Je ne me sens pas tellement le courage d'un compte-rendu sur mes cours et mes progrès en portugais, je dirais simplement que j'ai hâte que les premiers soient finis, que je puisse enfin m'occuper de trucs intéressants au lieu de bavarder de la fricatização palatal à qui mieux mieux. Quant aux seconds, ils se portent plutôt bien, même si ce matin je suis restée muette devant le long monologue d'une fille de mon cours d'HLPOR, ne comprenant strictement rien, l'esprit entièrement concentré sur la chaleur de mon lit au petit matin et aux heures de sommeil que j'aurais pu gagner si j'avais su que ce cours pourri avait été annulé. Voilà, conclusion : je m'améliore, mais j'ai quand même des gros moments de bug. Gênant.


Allez, pour terminer, quelques photos de Barcelone quand j'y étais il y a 2 semaines, histoire de faire pleurer les victimes du froid, de la neige, de la pluie (moi y compris).


Vue du haut du Parc Guëll


Youlita, si tu me faisais l'honneur de me passer ta version de cette splendide photo, parce qu'il me semble qu'on a un peu moins des têtes de touristes crispées sur la tienne ^^

La fameuse Sagrada Familia : 3h de queue et 10€ pour 20 minutes de visite... On a préféré zaper.



Zumo de fresa ! Zumo de naranja ! Natural !


Papa, Maman, rassurez-vous, je n'ai pas fait de folies, c'était le sac de Julie.

8.11.10

Décloîtrés #4

http://decloitres.wordpress.com/

 

Le fameux journal des 3A de Sciences Po Rennes enfin disponible en format numérique... Et où je me paye le luxe de me faire héberger ! Découvrir la vie après 60 ans au delà de nos frontières après deux mois de mobilisation nationale sur les retraites, s'accouder aux bars des quatre coins de la planètes, voyager voyager voyager... Juste un clic, et notre vie d'expats pour un an s'invite sur votre écran !

 

  

22.10.10

Portugal é fixe, não é ?

Foz
Jardins de Serralves
Casa do Cha de Serralves - bolos de chocolate deliciosos...


Petit coup de déprime ces derniers jours, après une semaine incroyablement incroyable d'incroyabilité. Découvrir tous ces quartiers, tous ces endroits inconnus dans ma propre ville en si bonne compagnie, ne penser aux cours que quand on y va, savourer le soleil revenu pour 7 jours d'été indien... Forcément, quand ça s'arrête, ça fait un peu mal. J'ai passé trois jours à aller en cours et à bailler, à me rendre compte peu à peu que la moitié de mes profs sont profondément soporifiques, et que l'autre moitié parle trop vite pour que je la comprenne. Bizarre impression que, si j'arrivais à me concentrer un chouia plus, je comprendrais tout, mais que mon cerveau s'embourbe, et que tout m'échappe. Je suis au bord de comprendre, mais à 19h, je n'arrive plus à me concentrer, et Manuel Loff parle du Zentrum et du Front Populaire dans le vide. Frustrant.

Déjà plus agréable de remarquer que niveau conversation par contre, je m'améliore. Mon portugais a beau être follement aléatoire, j'arrive à me faire comprendre, je comprend, j'arrive à parler de choses et d'autres à rythme à peu près normal. Difficulté suivante : trouver des interlocuteurs. Car le portugais est timide. Si tu ne viens pas le chercher, le tirer par sa petite cape noire de praxista, il y a peu de chance pour qu'il vienne de lui-même te parler. Bien sûr il y a des exceptions, mais en règle générale, tous les Erasmus le disent : il est très difficile de faire la conversation à un portugais. Alors je m'exerce avec Beatriz, on déblate du portognol comme on n'en fait plus, et ça ne ressemble à rien, mais c'est fou comme on arrive à se comprendre.

Beatriz, je la connais depuis 2 jours, et on s'est déjà dit plus de trucs qu'aux trois quarts des étudiants étrangers que j'ai rencontré ici. Les gens passent, on se sourit, on pousse de grands cris et on se serre dans les bras en soirée (à la mode italienne), mais dès qu'il s'agit de discuter, c'est plus compliqué. Tu viens d'où ? T'as déjà un appart ? Ah, des colocs brésiliens c'est cool, tu peux pratiquer o português comme ça... T'es allé à la dernière soirée ESN ? - Grande lassitude.

Mais parce qu'il y a quand même des bonnes nouvelles, qu'il n'y a pas que des factures d'électricité astronomique à payer, des bouteilles de gaz vides, des cours de socio à mourir d'ennui, des livres d'anglais à photocopier et le soleil qui disparait : je vais à Barcelone avec Julie ! Me replonger un peu dans l'espagnol, serrer la blonde dans mes bras, me remplir d'accent américain de ses potes jusqu'aux oreilles, et repartir Rua da Torrinha avec du soleil dans la tête. Vivement novembre.

N.B. Cet article est particulièrement inconsistant, je m'excuse de ne pas raconter plus mon quotidien... Il y a des milliers de choses dont je pourrais parler : cette fameuse praxe, Braga, Serralves, le régime portugais (celui-là, il mériterait des pages et des pages bien gratinées), la fac, les cours de danse auxquels j'espère m'inscrire.... J'essayerais de rendre le prochain article plus intéressant !

6.10.10

A mulher portuguesa no metro do Porto critica a palatalizaçao da Bryony : é pétainisto demais.

Il paraitrait que le premier mois terminé, à la tradition du premier bilan l'on doit se plier. Alors voilà, je ne l'ai pas fait exprès, mais je réalise alors que je clique sur 'Nouveau message' que ça fait tout juste un mois que je suis ici. J'ai l'impression d'y avoir toujours été, alors que tout mon quotidien respire encore la nouveauté. Des découvertes à la pelle, des voyages sur le tas, pas organisés, départ en retard, toujours. Régua et Pinhão ce week-end, pour profiter des derniers jours de vendanges et se délecter de quelques gouttes gratos de Porto millésimé. Braga hier, profitant do Centenario da Republica - et donc jour férié - pour une échappée vers le nord. Eh ben au nord il fait froid. (Et à part ça ? Superbe Mosteiro Bom Jesus perdu au milieu de la forêt, j'essayerais de penser à mettre une photo plus tard).

Mes cours commencent à ressembler à quelque chose, sur le papier et dans ma tête. Ma coloc prend des allures de gentille petite famille cuisinant des gâteaux au carottes à ne plus savoir qu'en faire. Les soirées ESN ont commencé en trombe vendredi dernier sur de la techno à ch***, et hier soir au rythme du fado (Portuguese Night oblige) et des chants universitaires des golios que sont les 'capes noires'. Des rencontres, les premiers étudiants français croisés depuis que je suis ici, et la bizarre impression que converser en français avec mes compatriotes n'a rien de normal et que je serais bien plus à l'aise en anglais, malgré mon déficit de vocabulaire et mes erreurs de grammaire... Pour la même impression à propos du portugais on repassera - plus tard. Des polonais par dizaines, mon busy buddy qui se fout de mon accent mais corrige quand même mes fautes et me paye des verres, donc il est pardonné. De la pluie pluie pluie - et mon parapluie Monoprix 2€ défoncé par un coup de vent. Pingo Doce ferme à 20h les jours fériés :-o ! Un chant impromptu dans l'escalier du local ESN : "Don't goooooo" (version polyphonique).

Dans deux jours, je pars retrouver le soleil au Surf Camp de Peniche!
Dans six jours, c'est Max qui vient me retrouver pour une semaine portuense... :-)

P.S. Ne jamais jamais jamais promettre de finir un article plus tard, c'est juste impossible de s'y remettre 2 semaines après. Désolée pour ceux que mon périple lisboeta aurait passionné...

Cycy, si tu me lis... Et pour les autres : pastel de nata de Belém. Fait partie des choses qui, même dans le cas où mon année se révélait un échec total, voire retentissant, m'empêcherait de regretter ma destination.
Portugal, amo-te.

28.9.10

"Now I don't harldy know her, but I think I could love her"

J'ai parcouru Lisbonne avec "Crimson and Clover" dans la tête... Trois petits jours ne sont jamais suffisants pour découvrir une ville, et encore moins pour s'y sentir chez soi. Mon premier jour là-bas a d'abord fait naître une certaine déception : Lisbonne déborde de touristes et je n'y retrouvais pas l'intimité qu'offre Porto et ses petites rues recroquevillées sur le Douro. Les panoramas qu'on m'avait promis splendides sur la ville et son estuaire me paraissaient trop larges, trop spacieux, je ne me retrouvais pas. Tout était trop grand, j'étais dépassée : trop de choses à voir en si peu de temps, trop de rues à parcourir, trop de pages dans le Routard, trop de bus à prendre. Et puis je me suis laissée guider par Iza, qui était déjà venue il y a deux ans, et qui savais mieux que moi ce qu'il fallait voir, faire, guider par Pedro aussi, lisboète accompli qui nous a fait découvrir "Lisboa à noite", des recoins de la ville qu'aucun touriste ne trouverais jamais par lui-même. J'ai fini par appréhender Lisbonne d'une autre façon : comme une capitale d'abord, donc forcément plus grande que Porto, et aussi comme une ville plus culturelle, regorgeant de musées et d'expos. Tout ça amène les touristes... Et il faut faire avec. Il est plus difficile d'être dépaysée quand on entend du français à tous les coins de rues et que les locaux vous parlent spontanément en anglais. Mais c'est le prix à payer ! Lisbonne me reverra au printemps, c'est certain, mais en attendant, je suis contente d'avoir choisi une ville moins européenne, moins cosmopolite pour l'année.


1st stop in Fatima : grosse désillusion. Ce que j'imaginais comme un lieu de foi, de spiritualité, s'est avéré être une énorme usine à pélerins : un énorme bloc de béton se faisant appeler église, des centaines de boutiques vendant les mêmes statues de la Vierge fluorescentes... Tout ça nous a un peu dégoûtées, et nous avons vite sauté dans le prochain bus pour Lisbonne, regrettant cette heure perdue à errer au milieu des bûchers de bougies et des vendeurs ambulants...


16h30 : arrivée à Lisbonne, trois heures à tuer avant de retrouver notre hôte (from couch-surfing of course) à côté do Estadio da Luz (les connaisseurs apprécieront !). Nous les avons passé au bord do Rio Tejo,  à manger nos premières douceurs lisboetas... Ce fut divin !


[To be continued... C'est que j'ai commencé à bosser !]

21.9.10

São Bento - Aveiro - Coimbra - Aveiro - São Bento. Back home.

Ce week-end : premier départ hors de Porto (non, pour ceux que ça étonnerait, je ne compte pas ma sortie à Ikea comme la première excursion majeure en terme de découverte du pays...). Après une longue hésitation sur notre destination, soumise aux réponses d'éventuels couch-surfers, Iza et moi nous sommes décidées pour Aveiro, puis Coimbra, deux villes au sud de Porto. Toutes deux des villes très étudiantes, mais relativement petites, et dont on a vite fait le tour, nous a-t-on dit. So, let's go.


Bon, on voulait partir tôt samedi matin, mais pour cause de soirée au théâtre prolongée et de cours à 8h toute la semaine, on a comme qui dirait émergé un peu plus tard... D'où le départ par le train intercité de 11h à la gare de São Bento, après une course endiablée dans les rues de Porto - objectif : traverser la ville à pied en 20 minutes. Easy ! Roulé-boulé dans le train, toutes suantes et essoufflées, certes, mais en instance de départ pour le soleil, la mer, les ovos moles, et le tout pour 2€30 ! Si c'est pas beau le Portugal :) 

J'étais assez excitée par le fait de partir, commençant à tourner en rond dans les rues de Porto, ne trouvant plus de musées à visiter, plus de quartiers inconnus dans lesquels errer l'appareil photo à la main... Je ne dis pas que j'ai fait le tour de Porto, loin de là bien sur ! Mais en tant que touriste, j'avais besoin de nouveaux horizons. Et comme j'ai la chance de vivre avec une polonaise atteinte d'une sérieuse addiction aux voyages, au stop et au couch-surfing, j'en profite pour me laisser un peu porter niveau destination et préparation - je me rattrape avec l'interprétariat une fois sur la route !


Après une heure dans un train bondé, nous sautons donc sur le quai d'Aveiro, petite ville traversée par une très (très très très) longue rue commerçante, et qui s'étend ensuite autour d'une immense lagune. La ville en elle-même n'a pas beaucoup d'intérêt, même si il est très agréable de s'y promener, et de se perdre dans les azulejos. C'était prévisible : tant de magnifiques azulejos à la fois sont vite montés à la tête de ma photographe de coloc, qui a aussitôt entrepris de répertorier tous les murs de la ville.




Une bonne quinzaine d'heures plus tard, je réussis enfin à faire lâcher à Iza son Nikon et à la traîner dans une pasteleiria, histoire qu'on s'intéresse un peu à la cuisine locale. C'est là que font leur entrée les Ovos Moles (je n'ai pas pris de photo), sucrerie locale qui nous a rempli le ventre pour le reste de l'après-midi en seulement 2 bouchées, la faute aux trois jaunes d'oeufs et au quintal de sucre utilisés rien que pour un exemplaire de la chose... Le ventre retourné par tant de sucre, écrasées par tout ce soleil et ces 30° (gens d'Edimburgh et d'ailleurs, spéciale dédicace), nous décidons courageusement et à l'encontre de tout bon sens d'aller visiter une réserve naturelle d'oiseaux à São Jacinto.


Mon portugais restant relativement pauvre, je ne comprend rien de ce que me raconte le chauffeur de bus (après réflexion, il me proposait sûrement un ticket, mais dans un tel dialecte, qu'il aurait aussi bien me vendre à son cousin contre 50 bacalhaus, je pense que j'aurais continué à lui tendre ma pièce d'un euro avec mon gentil sourire de touriste). Tout ce que je sais, c'est que la moitié de notre trajet aller-retour pour São Jacinto se déroula dans la fraude et la clandestinité, comme nous l'avons compris plus tard quand le contrôleur du ferry-boat a voulu composter nos inexistants tickets...


Arrivées à São Jacinto, nous découvrons rapidement qu'il n'y a strictement rien à voir, et qu'on aura beau marcher tous les kilomètres qu'on veut sous le soleil de 16h, on ne verra pas la plume d'un oiseau nationalement protégé sur ces terres. Nous nous échouons donc à bout de souffle sur une plage et nous jetons à l'eau pour une sportive (et courte) nage contre le courant et des vagues de OUF (j'en retrouve mon français de sale lycéenne). Comme bien sûr nous n'avions pas prévu le maillot, c'est complètement trempées et couvertes de sable et d'algues que nous rentrons à Aveiro, mais repues d'océan pour la semaine.

 


Il faut préciser qu'à ce moment de la journée (20h30) nous n'avions toujours aucune idée de l'endroit où nous allions passer la nuit... Il y avait bien Tiago, un ami d'ami d'ami (...) d'Iza, à qui elle avait envoyé plusieurs messages dans la journée, mais qui n'avait toujours pas donné de signe de vie. Finalement, nous recevons un très court texto de ce type, qui nous indique son adresse à Aveiro et nous dit que sa copine est là pour nous accueillir. Plutôt soulagées, nous découvrons Rua do Doutor Souso un appartement Ikea peuplés d'animaux de compagnie et de Teresa qui nous dit "Feel at home", nous conseille un resto pas cher pour la soirée, nous donne les clés de l'appart, et s'en va sans plus d'explications.


Le restau en question, A Maré Cheia, est en effet plutôt bon marché, mais pour le fun (et aussi parce qu'on avait décidé que ça devait être un week-end le plus cheap possible pour pouvoir profiter quand on serait à Lisboa) j'ai décidé de négocier. Le serveur s'est bien marré et nous a accordé un prix : 20€ pour les 2 plats de bacalhau, la bouteille de Vinho Verde et le café. Sympa de sa part, même si en échange il s'est incrusté à notre dîner en tête à tête pour nous raconter qu'il faisait partie d'une association de colombophiles et qu'il partait en Pologne en janvier pour assister à un congrès sur le pigeon - mais ceci est une autre histoire.


Après une longue soirée en compagnie de Teresa qui nous a fait découvrir Aveiro by night, nous sommes rentrés dans notre appartement d'adoption, crevées et ne rêvant que de nous écrouler sur nos matelas gonflables pour une nuit de quelques heures avant de partir à Coimbra par le premier train. C'était sans compter le chat de Tiago, que nous avons mis plus d'une demi-heure à chasser de notre chambre, occupé qu'il était à se jeter sur le mur, apparemment décidé à grimper au plafond. Etrange fut donc ma première expérience de couch-surfing, mais tout de même plaisante !

Note pour la famille : je suis passée par Oliveira do Bairro !

Coimbra : 9 heures du matin. Les pasteleirias sont bondés avant la messe, nous buvons notre shot de café au comptoir, les yeux dans le vague, le pain au lait à la main, une seule question nous obsédant.... Mais où trouver un Pingo Doce, seul magasin ouvert le dimanche et donc susceptible de nous fournir un déjeuner ? Ce n'est qu'après des kilomètres de marche que nous entrons dans un Pingo Doce géant où nous avons envie de tout acheter : la tapenade, le 100% pur jus qu'il est si difficile de trouver, le pain frais, les fraises, la pastèque...




Ce n'est qu'une fois rassurées sur le contenu de notre déjeuner que nous entreprenons la visite du centre historique/étudiant/touristique, intéressante concentration de vieux immeubles taggés sur une colline aux petites rues escarpées et jonchées de bières vides... A Universidade Velha est plutôt jolie - et me rappelle Rennes avec ses bouteilles plantées sur les grilles - mais bondée de touristes, et j'entend beaucoup de trop de français à la ronde. N'étant pas plus que ça intéressées par la Cathédrale, nous préférons nous abriter à l'ombre des eucalyptus et des palmiers du jardin botanique, ou nous mangeons notre pique-nique (sans pur jus, mais avec tapenade).




Nous avons passé le reste de l'après-midi au bord de la rivière, à l'ombre et les pieds dans l'eau, à somnoler pour rattraper nos heures de sommeil perdues dans les rues d'Aveiro. Sur le pont qui relie les deux moitiés de la ville, nous avons réalisé que Coimbra n'avait plus de secrets pour nous, il était temps de rentrer. Ce week-end m'a donné soif d'autres voyages : la semaine prochaine il serait bien possible que vous entendiez parler de Lisboa ! En attendant, retour à la réalité des cours, aux gâteaux ananas-coco, et aux déjeuners au RU à 2€15 (Edimburgh, again, si tu m'entends, ahah).

12.9.10

Domingo no Palacio do Cristal

Dimanche : rien n'est ouvert à part Pingo Doce, les marchants de glace assaillis de touristes - surtout quand il fait 135° comme aujourd'hui - et... les musées. Comme la plupart du temps en France, ils sont gratuits le week-end. Le seul problème, c'est que l'art religieux (pas moins de quatre musées à Porto), moi... Donc j'ai fouiné un peu plus loin dans le Routard, et j'ai déniché o Museu Romântico, en bordure des jardins do Palacio de Cristal. Pourquoi pas, me dis-je. 

Visite en portugais (et j'ai tout compris !) de ce qui est en fait l'ancienne demeure d'un roi italien en exil, ami des peintres romantiques. Très bel endroit, bien conservé, et surtout très frais ! Et puis, j'ai voulu pousser un peu plus loin, m'enfouir dans les chemins en espaliers des jardins qui s'offraient à moi. Envie qui m'a fait faire le tour du parc, de jardins en fontaines, suivant les remparts, et essayant de rendre sur mes photos la beauté des lieux et de la vue qu'ils offrent sur le Douro. Etant loin d'être une pro de l'art photographique, il va vous falloir un peu d'imagination, mais j'espère quand même pouvoir vous donner une idée de ce que je considère maintenant comme le plus bel endroit de Porto.

Devant o Museu Romântico
La magnifique vue sur le pont Arrabida et l'estuaire du Douro, qui serait parfaite si un abruti n'avait pas eu l'idée stupide de planter un palmier à cet endroit...
La fontaine du Jardim dos Sentimentos
 

10.9.10

"Todo o mundo têm um MOCHE ?"

Laissez moi vous dire que TMN, leader téléphonique au Portugal, n'a aucune chance de se développer un jour chez des francophones. Leur plus grande campagne publicitaire auprès des jeunes a pour principal objet le MOCHE, une carte sim rechargeable - notamment distribuée for free à tous les étudiants Erasmus du pays. Grand moment de solitude quand mon rire de française a éclaté dans le département des Relaçoes Internacionais en réaction à : "Tout le monde a bien son moche ?" Oui, j'ai bien mon moche : +351964339175 (et un magnifique Samsung à 19,90€ pour marquer le coup).

Mais bref, le fait que je me tape la honte toute seule (et que je l'assume très bien) n'est pas nouveau, en France comme à l'étranger. Ce rendez-vous de pré-rentrée à la Reitora m'a en fait surtout permis d'avoir pleins d'informations (que j'avais déjà grâce à mes bien-aimées colocs) sur les bus, les musées, les réductions étudiantes... Mais aussi des choses extrêmement importantes comme de me voir offrir un t-shirt et un sac Universidade do Porto (gros budget), un stylo TMN (gros partenariat), et d'observer le sens pratique portugais dans toute sa splendeur. 

Illustration : mettez 30 étudiants Erasmus dans une salle de cours. Votre objectif final est de leur distribuer à chacun un sac rempli de petits dépliants, un t-shirt, 2 formulaires, une carte d'étudiant, un moche (s'ils n'en ont pas déjà un), et de récupérer leurs adresses. Comment procédez-vous ? Si vous êtes comme moi, vous faites passer une feuille sur laquelle les étudiants écrivent leur adresse, et leur numéro de téléphone portugais s'ils en ont déjà un. A la fin de la présentation, vous appelez les étudiants uns à uns et leur remettez tout ce que vous avez à leur remettre, et basta ! (oui on dit aussi basta ici)

Mais si vous vous appelez Teresa Medeiros et que vous travaillez au Serviço de Relaçoes Internacionais da UP, alors non, non vraiment, vous préférez faire autrement. Vous appelez chaque élève un à un avec un accent portugais terrible et dans un tel brouhaha que personne ne réagit quand vous l'appelez. Vous mettez 25 minutes à collecter les adresses de 30 étudiants. Vous appelez une seconde fois chaque élève avec le même accent et dans le même brouhaha pour collecter les numéros de téléphones, et demander à ceux qui n'en ont pas s'ils en désirent un. Vous passez votre petit diaporama. Puis vous appelez de nouveau les élèves les uns après les autres pour qu'ils viennent chercher leurs formulaires et leur moche. Vous les faites se rassoir. Vous demandez s'il y a des questions. Vous emmenez vos 30 élèves à l'autre bout de la Reitora et les faites patienter 20 minutes avant de leur donner leur cartes d'étudiants. Et puis là, comme vous avez quand même passé 2h et quart à leur faire perdre leur temps, vous les laissez partir avec votre gentil sourire de gentille Teresa.


Mercado de Bolhao, où je suis allée jeudi avec Izabela. Une immense halle sur 2 niveaux où des petites vieilles vendent du pain, des poulets vivants, du boudin et des fleurs en tissus, et te font des immenses sourires quand tu leur adresses un laborieux : "Preciso de quatro tomates e de cebolas por favor."


Si le début de cet article a pu vous paraitre (un peu ?) désabusé, je vous arrête tout de suite : ces cinq premiers jours à Porto m'ont certes épuisé (je n'avais pas autant marché depuis des siècles), mais aussi enchanté ! Si je n'ai pas encore fait beaucoup de rencontres, j'ai silloné la ville de long en large, surtout mercredi et jeudi, et tout ce que j'ai vu était incroyable. Incroyablement dépaysant, beau, coloré, intrigant, et nouveau nouveau nouveau. Même les catacombes que j'ai visité hier avec Iza, et qui ne valent vraiment pas le détour pour le prix que coûte la visite (2,5€ tarif étudiant pour 3 crânes et 5 fémurs), nous ont réservé leur lot de surprises. Et le musée à l'étage, constitué de 3 peintures et une bonne douzaine de sculptures de la Vierge Marie valait finalement le coup, nous offrant une vue imprenable sur Sandeman.






 Autre évènement disons... original : la présence hier soir dans les rues du centre de quelques centaines d'étudiants portugais drapés dans de longues et épaisses capes noires. Après avoir spéculé avec Iza pendant une bonne heure autour d'un verre, nous avons enfin osé leur demander ce qu'ils fêtaient. Réponse : le début de l'année. Ah. Bon.




Ce soir, la fatigue est bien présente, mais je n'ai que des projets en tête : Lisbonne dans une ou deux semaines, Coimbra bientôt aussi j'espère, le challenge de la rentrée et de l'emploi du temps lundi, des trucs aussi insignifiants que mon premier repas à la cantine de la fac, une glace à la maracuja demain sur les quais, la participation au lundi soir fou près du Ponte Luis I, la découverte (peut-être ?) de nouveaux voisins londoniens... Des projets aussi merveilleux que ceux du premier week-end de novembre...

8.9.10

A primeira (e ultima) francesinha !


Hier soir, j'ai enfin pu honorer le nom de ce blog, et goûter ma première francesinha, spécialité portuense entre toutes, proposée dans toute sorte de snack, café, restaurant... "Quatro francesinhas com batatas, e cervejas !" Comparer ce mets au croque-monsieur, comme je l'ai lu dans plusieurs guides, c'est une insulte au croque-monsieur. La francesinha, c'est une espèce de scoubidou carré (désolée pour les non-rennais), recouvert de fromage fondu, flottant littéralement dans une sauce porto-bière-tomate-crème. Après analyse interne, j'ai relevé au moins 4 sortes de viandes/charcuteries à l'intérieur (du style : steak, saucisse, bacon...). Le tout servi avec environ 1 kilo de frites, voilà pour ma première (et dernière) francesinha.

La deuxième expérience de la soirée, c'est celle du vin de porto, que m'ont fait goûter Jaime et Judyta : servi dans un petit verre autour d'une conversation endiablée sur Ryan Air, les pistaches et la noix de coco, à regarder la pluie qui s'était remise à tomber en même temps que la nuit...

Aujourd'hui, après la tempête nocturne, il s'est remis à faire beau. Je me sens de plus en plus à l'aise avec la langue, les phrases sortent toute seules dans la rue quand je demande mon chemin, je n'ai plus besoin de les ressasser quinze fois à voix basse avant d'oser les adresser à quelqu'un. J'ai donc décidé d'aller enfin découvrir un peu la ville, de visiter le centre historique, de regarder couler le Douro, de respirer l'odeur de la mer, toute proche, et surtout de dégainer mon appareil photo !

Descente en chute libre jusqu'au fleuve, des escaliers à n'en plus finir, des ruelles sinueuses et colorées, des balcons croulant de linges et de fleurs, des minuscules cafés tenus par des vieux pépés, partout, des gens qui bavardent dans la rue, entre voisins. Rua das Virtudes, Passo das Tiapas,  Rua de Ferreira Borges, Cais da Ribeira, Ponte Luis I (construit pas Gustave Eiffel). J'ai pris beaucoup de photos, mais manque de lumière, le ciel s'est assombri au moment où j'atteignais la rive.

A rua das Tiapas
O Douro
O Palacio de Cristal
A FLUP : ma fac ! Au design et à l'archtecture très... spéciale ! Je prendrais des photos des bâtiments plus tard, ils en valent la peine. Ils dominent la ville : vue sur la vallée des salles de cours...

Ma nouvelle adresse, enfin complète :
R da torrinha, 352, 2°
4050-610 Porto